Parole de Jésus : "Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour"
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  • Photo du rédacteurAsherah

Parole de Jésus : "Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour"




Moi qui aie une culture chrétienne « buissonnière », puisque je n’ai pas été baptisée et n’ai pas suivi de catéchisme, j’aime tout particulièrement m’intéresser aux paroles de Jésus à partir de sa langue natale, l’araméen.

En effet, j’ai rencontré Yeshua il y a maintenant plus de dix ans dans des circonstances inhabituelles, puisqu’il s’agissait d’un cercle de Danses de la Paix Universelle dans lequel nous chantions et dansions la prière du « Notre Père » en araméen.

Ce jour-là, en priant cœur, voix, corps et âme, j’ai ressenti dans tout mon Être la puissance des enseignements originels du Christ. Depuis ce jour, je les partage autour de moi, car j’ai l’intuition profonde que ces paroles sont des mots de libération, des mots de retour à notre véritable essence, des mots dont le monde a besoin aujourd’hui pour se recréer à partir d’un terreau vivant et fertile pour toute vie.


"Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour", ou encore "Hawlan lachma d’sunqanan yaomana" en araméen sera l’objet de notre contemplation de ce jour (pour apprendre à réciter cette phrase de la prière du Notre Père, et aussi pour la chanter avec moi, je t’invite dans mon podcast Rendez-vous avec le Divin).


En araméen, le mot « hawvlan » désigne ce qui est produit grâce à l’énergie de Vie, mais aussi ce qui est créé par ce qui a une âme.

Ce qui n’a pas ni âme ni cœur ne sert pas la vie en nous…


Et puis nous avons « lachma » : le pain, mais en réalité bien plus que cela.


Lachma, c’est la nourriture que nous donnons à nos corps physiques pour que la Vie puisse continuer à faire son œuvre, mais c’est aussi la nourriture sur les plans spirituel, affectif, émotionnel…etc.


Car qu’en est-il d’une vie où nous laisserions nos émotions dans l’obscurité ?


Jésus nous le dit dans l’Evangile selon Thomas (Logion 70), lorsque nous sommes à même d’écouter les différentes voix qui composent notre communauté intérieure, alors toute voix qui retrouve sa place dans le cercle de cette communauté nous offrira ses ressources et ses richesses, et nous amènera à devenir des êtres plus complets. Par contre, refuser de se réconcilier avec les différentes parts de nous nous éloigne de notre mission de vie, et réduit notre vitalité et notre créativité.


Demandons donc à la Vie de nous offrir le courage d’entendre nos différentes voix et de les inclure dans notre cercle intérieur*.


Mais demandons-lui également de nous donner des relations de cœur avec autrui, ainsi qu’une conscience incarnée, fondée sur notre ressenti réel, de notre reliance à l’Unité sacrée.


Mais « lachma » ne représente pas que la nourriture que nous recevons lorsque nous laissons la Vie faire son œuvre sans nous mettre en travers.

En araméen, lachma désigne aussi la clarté intérieure. Ainsi nous demandons à savoir recevoir les messages que Dieu a pour nous en cet instant. Cette capacité à recevoir, à entendre puis à comprendre avec les yeux du cœur, nous vient directement de notre capacité à nous vider de nous-même, à faire le vide en nous.

La prière, le silence, la méditation sont des pratiques utilisées depuis des millénaires pour faire de la place au Divin en nous.

Lui dédions-nous un espace-temps dans notre quotidien, afin de créer l’espace propice, dans la chambre de notre cœur, pour recevoir la compréhension, la lumière qui éclairera les prochains pas de notre chemin de vie ?


Enfin « sunqanan » représente nos besoins, mais l’araméen qui est une langue très imagée et très enracinée dans la nature nous offre également l’image d’un nid (en araméen, il n’existe pas de différence entre l’intérieur et l’extérieur. J’en reparlerai dans un autre article, mais cette façon de percevoir le monde est profondément différente de la nôtre et profondément unifiante).


Et si nous prenions quelques instants pour ressentir notre ventre et notre cœur comme constituant un nid chaleureux et enveloppant pour toutes les facettes de notre être ?


Et si c’était justement notre capacité à ressentir et à accueillir dans nos ventres les émotions qui nous traversent, puis à envelopper de notre cœur nos contrastes et paradoxes apparents, en une complétude qui réside bien au-delà des notions de bien et de mal ou de négatif et de positif ?



Finalement, notre pain quotidien est bien plus qu’une simple nourriture matérielle …


Jésus nous enseigne à nous reconnaître tels que nous sommes, à aimer tout de nous-mêmes, à devenir chaque jour un peu plus complets. Il nous invite à répondre à nos besoins profonds : des besoins d’amour, de compassion et d’inclusion.

Et j’en suis certaine, lorsque chacun de nous aura su créer la paix à l’intérieur de lui, alors la paix sur terre adviendra, naturellement.



PS : Tu souhaites découvrir plus en profondeur la prière du Notre Père en araméen ? Je t’offre un voyage initiatique de 8 jours pour découvrir et pratiquer avec Jésus.




* La notion de communauté intérieure se retrouve dans la plupart des traditions mystiques. L’araméen nafsha, l’hébreux nefesh, l’arabe nafs ou encore le mitote chez les toltèques représente les différentes facettes de notre personnalité comme autant de personnages, ou de voix, qui sont activent de manière plus ou moins consciente en nous. Cette communauté intérieure compose notre être multifacette, et devenir des êtres complets, trouver la paix intérieure implique d’apprendre à connaître, reconnaître, accueillir et aimer chacun des personnages de ce cercle intérieur. Un des exemples les plus courants est celui de notre enfant intérieur, mais une écoute profonde et subtile dévoilera de nombreuses autres voix à l’œuvre en nous. Les retraites que je propose ont pour vocation d’accompagner chacun.e, à travers les Danses de la Paix Universelle et les pratiques mystiques, à se réconcilier avec sa communauté intérieure.

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